Mes meilleurs voeux pour cette année 2008.
Sur le plan boursier, l'année débute sur l'appréhension d'une transmission de la crise financière à la sphère de l'économie réelle. C'est une évidence pour moi tant le secteur immobilier US est entré en récesssion. L'évolution des stocks ne présage rien de bon. Les prix continuent de chuter sévèrement. L'effet "perte de richesse" risque d'impacter sensiblement la consommation d'ici quelques mois, moteur de l'économie américaine.
L'immobilier européen montre quant à lui des signes de faiblesse ou de retournement en Espagne et en GB par ex. Je crois malheureusement qu'une récession immobilière va également affecter l'europe. Le ratio "Prix de l'immobilier sur revenus moyens des ménages " est à des plus hauts historiques. Ceci, couplé à une crise du crédit, devrait aboutir à une correction sensible des prix sur plusieurs années. J'entrevois une correction d'au moins 25% des prix de l'immobilier en France dans les 3/4 à venir.
La théorie du découplage fait la "une" des commentaires d'analystes. Il est vrai que le monde émergent est en pleine euphorie de croissance. Malheureusement, je crois que de nombreux économistes sous-estiment la part des USA dans la croissance du PIB de ces pays. La croissance économique chinoise restera forte, elle tourne encore autour des 10%, un retour d'ici 12 à 24 mois sur des niveaux inférieurs me semble fort probable.
A partir de ces réflexions, quelle est ma position?
Il faut être prudent...mais là je ne dis rien de plus que la plupart des analystes financiers.
Je pense qu'il faut et faudra être trés sélectif, concentré et serein.
Sur les actions en général, je suis réservé car les anticipations de bénéfices des analystes financiers me semblent bien trop optimistes. J'anticipe une correction plus brutale des indices sur fond de révisions des perspectives bénéficiaires des entreprises tout au long de l'année 2008.
Sur les actions US, elles diposent d'une plus grande capacité de résistance. Malheureusement, Bernanke risque de procéder au cours de l'année 2008 à des baisses de taux bien plus marquées que ne l'anticipent les économistes. La pression sur le $ risque de s'accentuer en cours d'année er le seuil des 1.50 pourrait casser.
Sur les actions japonaises, la consommation ralentie, la croissance également, la démographie ne joue pas en leur faveur, le chomage augmente un peu..je ne vois qu'un seul soutien potentiellement intéressant en 2008, une remontée spectaculaire du Yen. L'effet devise pourrait soutenir ce segment.
Sur les actions émergentes, je suis positif à long terme. Mais, rebondissant sur mes précedents propos, je suis trés pudent à court terme. Les valorisations sont trés élevées sur certains marchés. Les performances sont exceptionnelles depuis plusieurs années. Ils risquent de souffrir plus sensiblement en cours d'année 2008. L'objectif serait de profiter d'excès à la baisse pour se repositionner sur le secteur.
En parlant d'excès à la baisse, je crois que le secteur immobilier est dans cette situation. La correction frôle les 50% sur certaines valeurs, les rendements sont intéressants. Sur les deux, trois prochaines années, il est possible que ce secteur stagne voire baisse encore un peu mais j'ai l'impression que le potentiel de hausse devient important à long terme. Les dividendes généreux permettront de patienter quelques années.
Pour les financières, je m'étais dès 2006 initié aux mécanismes de titrisation. A l'occasion de l'étude de certains documents publiés par la Banque de France, je ciblais des risques élevés de crise majeure mais à quelle échéance..je n'en savais rien. L'été 2007 a été le déclencheur. en réalité la crise avait commencé bien avant sur le segment des dérivés de crédit mais la crise n'a réellement éclaté qu'au cours de l'été. Les financières ont beaucoup baissé, malheureusement je reste frileux face à la complexité des montages et des mécanismes de transfert de crédits. Je crois qu'il est plus prudent d'attendre la publication des bilans en 2008 avant de prendre position sur ce secteur.
Enfin, Les deux piliers de mon portefeuille, à savoir l'or et le pétrole.
Pour l'instant, ce choix est gagnant. L'or et le pétrole servent de valeur-refuge face à un risque de correction encore plus prononcée du $. Les tensions sur le rapport offre/demande soutiennent les cours du pétrole et servent de caution à des mouvements spéculatifs. L'atteinte des 100$ était clairement un objectif de certains intervenants sur ce marché. Désormais, je suis prudent sur les cours du brut c'est à dire que je ne prends pas position sur ces niveaux notamment sur des positions corrélées au sous-jacent physique.
Sur les actions pétrolières, je suis positif car elle ne réflète pas la hausse du brut de ces derniers mois, elles sont relativement peu chères. Mon biais "juniors" pétrolières m'a permis d'engranger de bons résultats. Afren est passée de 0.64 £ à 1.15£, Gasol de 0.55 à 0.8 £ et MOG de 1.55£ à 1.47£ depuis la fin juillet 2007. Pour l'instant, je suis satisfait de ces choix.
Je maintiens ces positions et ne change rien pour l'instant. Seul un évènement intrinsèque à l'une de ces sociétés pourrait aboutir à une cession partielle ou totale de ma position.
Quant à l'or, je suis toujours haussier à moyen-long terme. Mon objectif sur ce support est la cible des 1500 $ l'once d'ici quelques années. Je privilégie le physique en direct et Prim commodor comme vecteur d'investissement sur le gold. Une petite part est allouée aux mines d'or mais ce secteur est l'un des plus spéculatifs du marché, la prudence s'impose.
dimanche 6 janvier 2008
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