jeudi 21 février 2008

Les sales gosses !

Les" banques...elles me font sourire auj. Hier, elles défilaient sur les marchés financiers avec des résultats exceptionnels, des bénéfices records, des perspectives éblouissantes. Aujourd'hui, elles pleurnichent auprès des politiques pour qu'ils poussent les banques centrales à baisser leur taux, elles pleurnichent auprès des fonds "souverains", il y a peu maudis, pour qu'ils acceptent de placer quelques milliards dans leur boutique..elles découvrent de nombreuses erreurs, des traders "manipulateurs", des "terroristes" au sein de leur banque ( on se souvient des termes utilisés par le président de la Socgen). Le secteur bancaire était fier de sa réussite, à savoir financiariser l'économie à outrance, créer un monde //, celui de la finance moderne qui puisse leur apporter encore plein de milliards par milliers..

Quand je disais il y a un an que "les banquiers" étaient des enfants qui jouent avec le feu au milieu d'une usine de feux d'artifices...ils ont mis le feu à l'usine, le monde bancaire et financier...et ce feu se propage dans la ville, l'économie réelle. Alors, on va me dire que toutes les banques n'ont pas participé à ce petit jeu..c'est vrai qu'il y a toujours dans un groupe d'enfants des plus sages, plus timides...mais ils sont souvent minoritaires. Dans le cadre de la crise actuelle, ils sont avalés par la masse de "sales gosses".

Le plus dur à avaler pour moi, car j'aime bien faire un peu de prospective, est d'anticiper les conséquences pratiques de cet incendie. Certains pensent que tout va rentrer dans l'ordre, que ce ne sont que quelques milliards partis en fumée. Et bien, je ne suis pas de cet avis. Cet incendie peut déboucher sur une situation délicate à vivre et à supporter, pas seulement pour les sales gosses, pas seulement pour l'économie réelle mais l'ensemble de la population. Ô catastrophisme !

Nous verrons bien mais le risque de subir une période de forte inflation, en situation de concurrence accrue sur les salaires, est réel. C'est la population, les salariés, eux qui n'ont rien demandé, qui risquent de souffrir par ricochet de l'imbécilité de ces banquiers. Ce salarié, à qui on dira d'un coté que la mondialisation bloque toute augmentation de salaire et, de l'autre, que l'inflation est une fatalité, que peut-il faire?

Si on prend le temps de lui expliquer que l'inflation est corrélée au taux d'expansion monétaire. Que ce dernier a explosé sous l'ère greenspan notamment entre 2000 et 2004 pour sauver les marchés financiers pris dans une bulle internet totalement folle. Si on lui explique que les banques ont inventé un système pour éviter de respecter les règles de prudence tirées des précédentes crises, et ce, afin de faire encore plus de bénéfices. Que ces pratiques ont abouti à des usines à gaz qui explosent les unes aprés les autres. Désormais, ces banquiers appellent au secours le maître de l'expansion monétaire afin qu'il fasse pire que Greenspan, c'est à dire déverser des $ sur la planète entière, en période de tensions sur l'inflation, et ce, dans un seul but, sauver les sales gosses qui ont voulu s'émanciper. Qu'il aurait fallu faire le contraire, c'est à dire relever les taux pour enrayer toute spirale inflationniste. Que le résultat sera de plus grandes difficultés pour lui dans sa vie de tous les jours ( qui peut le nier auj) mais que les banquiers, ouf, seront sauvés

Aucun commentaire: