La mondialisation est devenue inflationniste, selon Trichet et Noyer
AFP Thomas Lohnes
La mondialisation est devenue inflationniste, ont estimé vendredi le président de la Banque centrale européenne (BCE), Jean-Claude Trichet, et le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, lors d'un colloque de la Banque de France.
"La récente flambée des prix des matières premières, notamment alimentaires, en raison d'une difficulté à pourvoir la demande des pays émergents, nous rappelle que la mondialisation peut aussi créer des risques inflationnistes", a dit M. Trichet.
M. Noyer a également indiqué qu'"en renforçant l'importance des chocs globaux (...), la mondialisation introduit une synchronisation plus poussée des cycles inflationnistes entre les pays, avec les risques d'amplification qui en découlent".
Mais M. Trichet a rappelé que la mondialisation continuait aussi à "freiner la hausse des prix des produits manufacturés".
L'Eurosystème continue à "suivre avec attention la correction de marché significative qui se poursuit, et à prendre en compte toutes ses possibles conséquences sur l'inflation", a ajouté M. Trichet, soulignant qu'"à terme, la mondialisation peut avoir des effets indirects complexes sur l'inflation".
Christian Noyer a de son côté estimé qu'"à bien des égards, les bons temps sont derrière nous. La mondialisation a sans doute beaucoup aidé les Banques centrales au cours de la dernière décennie. Ce n'est plus, aujourd'hui, aussi évident".
Il a par ailleurs affirmé que "la distribution du crédit reste très dynamique en Europe et que, dans la plupart des pays de la zone euro, les marchés immobiliers restent marqués par une certaine stabilité".
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